Interdit d’accès depuis plusieurs semaines l’immeuble au 31, rue Chartran est au coeur de négociations.
Depuis décembre dernier, Christophe Reynes, le patron de la pizzeria de la place Carnot « Chez Pepone », a dû baisser le rideau et tenter de recaser, quand cela était possible, ses six employés. Les raisons brutales de cette fermeture de l’immeuble, situé au 31 rue Chartran et qui a vu naître le Nobel Paul Sabatier, c’est qu’il risque à tout moment de s’effondrer. On ose imaginer un tel scénario catastrophe. Cette décision de fermeture a été prise par la mairie à travers un arrêt de procédure de péril. La dangerosité est bien réelle et depuis la fermeture et les fortes pluies et la neige qui sont tombées n’ont fait qu’amplifier les risques pourtant cet immeuble qui devait faire l’objet de travaux de rénovation depuis des années et depuis des années, rien n’a été fait. À toutes ces craintes est venu s’ajouter le lot de tracasseries habituelles à ce genre de situation, contrôles d’experts, bataille d’avocats… à un moment même il a été question d’évacuer les immeubles voisins mais après une contre-visite technique il s’est avéré que seul l’immeuble au 31, rue Chartran était menacé mais qu’il était urgent de refaire le toit et le plancher du quatrième étage. Autant dire des investissements financiers lourds sans oublier les pertes considérables pour le restaurateur. Entre-temps toujours par mesure de sécurité tous les étages ont été étayés afin de réduire les risques d’affaissement et l’immeuble, bien entendu est resté interdit d’accès.
Mercredi, une réunion s’est tenue à Montpellier entre les différents acteurs, à savoir ; les propriétaires, les membres de l’Association Foncière Urbaine Libre (AFUL) et l’architecte désigné par la ville, Henri Jaulin, afin de déterminer qu’elle suite donner à cette affaire et surtout d’envisager ou non le redémarrage des travaux. A la suite de cette longue réunion, les différents intervenants ont décidé à l’unanimité d’opter pour la rénovation de l’immeuble. « Il y a de leur part une réelle volonté de porter ce projet jusqu’au bout », a souligné l’architecte désigné par la ville satisfait que la raison a pu l’emporter dans ce dossier délicat.
Il semble que l’aspect financier a pesé dans les débats mais les acteurs ont pu mesurer que des aides avec la loi Malraux donc des défiscalisations possibles rendraient ce chantier moins lourd. Si la date des travaux n’a pas encore été avancée, le chantier de préparation est quant à lui avancé. « C’est une bonne chose, l’immeuble retrouvera son aspect ancien », affirmé Henri Jaulin qui vient de tourner une page de ce délicat dossier.
LA DEPECHE
PUBLIÉ LE 23/01/2010 09:59 | J.-L.L.